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Qu’est-ce qui m’a poussé à m’occuper d’abeilles? C’est peut-être une recherche intérieure, le désir de connaître une vie plus réelle que la réalité virtuelle des villes.

 

Au moins, ici on voit les nuages, on sent le soleil, on écoute le vent et, quand les vagues blanches s’apaisent, le calme de la mer t’envahit toi aussi.

 

A deux heures de marche dans les montagnes, dans un lieu qui s’appelle Halara, un site isolé au bord de la mer, on trouve un rocher, dans lequel une abeille sauvage vit; les anciens se rappellent qu’elles a toujours vécu là. D’une crevasse du rocher elle entre et sort. Elle est comme un esprit, on entend son haleine. Le rocher est vivant.

 

Par la multiplication de ses essaims, j’ai créé un apier et le miel produit est sorti de la pierre et la lumière.

 

La beauté sauvage est notre récompense.

 

Sur Nikouria, îlot sans habitants en face d’Amorgos, j’ai construit un rucher où je produis le miel de thym; en petite quantité, mais dont la qualité a reçu des prix à plusieurs reprises.

 

Quand j’y vais avec le petit bateau de mon ami Adonis, la beauté de l’instant me donne conscience de l’essence de la vie.

 

Et à Langada aussi, là où, rempli d’enthousiasme, passion et soin, j’ai construit la laboratoire d’apiculture, quand on traverse les ruches pendant une nuit chaude de Juillet, on écoute le bourdonnement des abeilles, un son comme le souffle de l’univers, et on s’enivre de l’arôme exhalé par le miel comme les abeilles le font mûrir.

 

C’est cela que l’abeille m’offre, et le miel que je t’envoie recèle tout cela.

 

La Terre, L’Eau, L’Air, La Lumière.

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